Les travailleurs tchèques sont soucieux de préserver la qualité de vie au travail, qu'il faut entendre comme un travail qui peut être dur mais qui ne doit pas être asservissant. Sous le communisme, l'entreprise fournissait un grand nombre de prestations sociales et de loisirs, tels que les voyages organisés, les centres culturels, les complexes sportifs, etc. Désormais, les entreprises tendent à se recentrer sur leurs activités primaires, au détriment de toutes celles qui sont annexes, ce qui provoque une importante perte de satisfaction des travailleurs. Simultanément, ces derniers sont confrontés à des difficultés d'adaptation psychologique résultant du passage d'un système d'assistanat à celui où toute rémunération ne peut être que le résultat d'un travail réel et où la mobilité devient une nécessité incontournable.
Les entreprises tchèques sont confrontées à la difficulté d'instaurer un système de rémunérations juste et incitatif, liant le salaire et la performance. La rémunération au rendement provoque un effet pervers non négligeable : les salariés s'auto-limitent inconsciemment de peur de voir les normes de rendement augmenter. Dans les usines, le recours aux primes est également risqué car les intéressés finissent par les considérer comme un dû, en particulier lorsqu'elles résultent d'augmentations de la productivité.
Le haut niveau d'imposition sur le revenu pour les salaires élevés rend les incitations pécuniaires proportionnellement moins motivantes à partir d'un certain seuil. Le système de rémunération « cafétéria », dans lequel le salarié choisit ses avantages sociaux, s'avère alors plus efficace. Le véhicule de fonction et le téléphone mobile font partie des avantages actuellement préférés par les employés.
Pour les DRH, les cadeaux de Noël et autres gestes symboliques produisent des effets bien supérieurs aux dépenses engendrées. De telles initiatives améliorent considérablement la productivité et la culture d'entreprise.
Management et travail en République tchèque