L'observateur extérieur est frappé par la rareté des échauffourées publiques, par le pacifisme des Tchèques et par leur consensualisme. Les Tchèques ne sourient pas aux étrangers et n'engageront pas une conversation avec un inconnu. Les embrassades ou les bises sont rares, sauf pour féliciter. Les Tchèques paraissent ainsi froids, mais ils sont en fait réservés, surtout en public. Ils aiment se réunir dans un bar et discuter de politique, sport, etc. Le cercle de la famille et des amis est primordial et ils savent la protéger. Il existe des différences considérables entre les jeunes, ouvert au monde actuel, et les anciennes générations, plus conservatrices. C'est également le cas entre les Pragois, modernes et sophistiqués et les provinciaux, plus simples et ouverts.
Parmi les défauts parfois rencontrés, les Tchèques ne sont pas toujours entreprenants et se soumettent aisément à des règles ou à une contrainte extérieure. Ils sont individualistes, voire envieux et avides et se mettent naturellement en compétition.
La perception des Tchèques d'eux-mêmes peut se résumer dans la description suivante : pacifiques, intelligents, intellectuels, amoureux de la culture, de l'humour noir, réservés, aimant la compétition, désordonnés, avides, individualistes et non respectueux des règles.
Il est difficile de rencontrer des Tchèques, hormis dans une certaine mesure dans les bars. Les gens seront étonnés lorsque l'on engage une conversation avec eux, mais ils participeront à la conversation. Les rencontres sont aisées dans les clubs sportifs, d'affaires ou autres, mais elles restent le plus souvent au niveau des relations superficielles. Sous le communisme, les Tchèques ont appris à faire la différence entre les relations interpersonnelles dans les organisations collectives et celles au sein du cercle de la famille et des amis. Les Tchèques parlent peu de leur vie privée, sauf avec les amis proches.
L'introduction par l'intermédiaire d'un ami ou d'une connaissance commune reste la voie la plus efficace pour se constituer un réseau personnel en République tchèque, mais son efficacité est tout de même limitée. Il s'agit pourtant d'une démarche nécessaire dans le monde des affaires, car les Tchèques accordent souvent plus d'importance dans les décisions aux relations personnelles qu'aux critères objectifs des décisions économiques à prendre.
Il est attendu de saluer les personnes étrangères lorsque l'on pénètre dans un lieu, mais pas d'engager une conversation. Le tutoiement est rare et les premières relations très formelles, même entre personnes du même âge. Cependant, après un certain temps, les relations se détendent et les gens s'appellent par leur diminutif.
Le sens de l'humour et la capacité à plaisanter sont des qualités recherchées par les Tchèques. La modestie, réelle ou fausse, est également appréciée par les Tchèques. Par exemple, il convient après un compliment de remercier son interlocuteur et de dire "non, je ne crois pas". Pour finir, la simplicité fait partie des vertus tradionnellement louées par les Tchèques. Ainsi le roi Wenceslas IV se déguisait-il pour chercher conseil auprès des simples citoyens, de même que Václav Havel est connu pour ses sorties en pub à titre privé, discrètement escorté par un garde du corps ou deux.
Communication et langues en République tchèque